South Island : jour 3

4h25 du matin, je suis en train de rêver que nous arrivons en retard au rendez-vous des dauphins. J'entend bien le réveil sonner, mais je me rendors en ayant éteint l'alarme, et au moment où je rouvre les yeux, je vois 10h30 à mon réveil ! Direction la réception de Encounters pour essayer de régler le problème de notre retard, et tout de même réussir à aller nager avec les dauphins. 

4h30 du matin, le vrai réveil sonne. Soulagement - qui va s'avérer de courte durée. Je me lève encore plus difficilement qu'à mon habitude, mais en ayant pour motivation cette superbe sortie pour nager avec les dauphins. Enfin je vais réaliser un de mes rêves de gamine. Les affaires sont prêtes, nous nous dirigeons alors vers la voiture. Le temps était encore et toujours pluvieux. On ne voyait rien à l'horizon. Nous rangeons nos sacs dans le coffre, et pas encore tout à fait réveillée j'ouvre la porte arrière droite pour poser des affaires à l'arrière. Je sens alors des  petits cailloux me tomber sur les pieds. Je lève les yeux et là le début d'une journée pourrie commence. Je vois que le petit carreau de la vitre arrière a été explosé et que tout l'arrière de la voiture est recouvert de verre. P***** !!! Un peu paniquées, nous essayons de relativiser en nous disant que nous n'avions rien laissé dans la voiture mis à part la tente dépliée à l'arrière, encore humide du dernier camping sous la pluie. Vu l'heure, nous n'avions pas le temps de nous inquiéter de ça. C'est donc de très mauvaise humeur que nous partons Nathalie et moi en direction de notre rêve de gamine. 

Equipement de plongée, masque et tuba, film de présentation et consignes de sécurité, nous embarquons dans un bus en direction du port. Le groupe était divisé en deux et répartie sur deux bateaux, puis nous commençons à naviguer vers le large pour aller à la rencontre des dauphins. Excitée par cette expérience superbe en perspective, j'en ai oublié un instant le sale temps qui nous suivait toujours. Impossible de voir les magnifiques mont enneigés en arrière plan que nous avions observé sur les photos trouvées sur Internet. Je ne me souviens pas  combien de temps nous avons navigué, mais sur le chemin nous avons pu observer des dizaines d'espèces d'oiseaux différents, dont le grand albatros, ainsi que des otaries qui semblaient rire en nous voyant passer. Le temps commençait à devenir très long, et toujours pas de dauphins. Le froid nous gagnait et le mal de mer pour d'autres aussi. Nathalie tenait bien le choc encore à ce moment-là. Quand enfin le capitaine de bord nous annonce que le deuxième bateau a trouvé les dauphins. Plein gaz, nous avons les avons rejoins. Palmes aux pieds, masque sur le nez et GoPro en main, nous nous sommes tous assis à l'arrière du bateau en attend le signal sonore qui nous autorisait à plonger pour rejoindre un banc de plus d'une centaine de dauphins. 

C'est partie ! Nous devions pousser de petits cris pour les attirer. Il y en avait partout, parfois à ne plus savoir où regarder. Sous l'eau ou à la surface en train de faire des acrobaties. Je ne vais pas en raconter plus, car la vidéo vous montrera parfaitement bien ce que j'ai pu vivre. Au bout de la 3ème plongée je n'ai plus vu Nathalie dans l'eau. Son mal de mer l'avait emporté sur sa détermination la pauvre, ainsi que plusieurs autres passagers prostrés avec un seau devant le visage.

South Island : épisode 2 from Julie Rouly on Vimeo.

Fin de la rencontre et retour sur la terre ferme, ce qui a réjouit beaucoup de monde, car le froid et le mal de mer commençait à nous gagner un peu tous. Personnellement je n'ai pas pu accepter la boisson chaude et le cookie sur le bateau. En tout cas je recommande chaudement cette organisme, car leur accueil a été incroyable - Nath peut en témoigner. Et s'ajoutant à cela, suite aux désagréments du temps et de la mer, l'organisme nous a remboursé ensuite 20$ chacun. Un geste totalement inattendu et très apprécié. 

Retour à la réalité pour Nathalie et moi. C'est à dire, contacter l'agence de location de voiture et voir ce qu'il était possible de faire. Nous avons  dans un premier temps annoncé notre malheur à la réception du backpackers. La gérante nous annonce alors que nous n'avons pas été les seules à subir ce désagrément cette nuit. Elle a alors gentiment accepté d'appeler la police pour nous pendant que nous allions prendre une bonne douche chaude. Puis la police est venue constater les dégâts et a édité un rapport au cas ou nous en aurions besoins pour l'assurance. J'ai donc appelé l'assurance, et là le drame auquel nous nous attendions un peu est arrivé. Tout est à notre charge ! Voilà ce qui arrive quand on ne prend qu'une assurance qui coûte 15$. Mais ce n'est pas tout… C'est en discutant avec l'un des employés du backpackers que Nathalie a eu une pensée pour notre GPS. Et m****, nous l'avions laissé dans la voiture ! Nous nous sommes précipité pour fouiller nos affaires de fond en comble… La perte du GPS de location est alors venu s'ajouter à la liste. Catastrophe ! Nous pensions faire des frais hors budget, mais là ça dépassait totalement notre imagination. 

Complètement dépitées, nous avons tout de même repris la route pour tenter de suivre notre programme quoi qu'il arrive. A quelques kilomètre de Kaikoura, nous avons vu une petite caravane qui cuisinait des langoustes, la tentation était trop grande et la faim aussi. Nous nous y sommes donc arrêté pour gouter la spécialité du pays, façon fish and chips bien sûr. 49$ la langouste ! Malgré les frais supplémentaires que nous allions devoir payer, nous nous sommes quand même laissée tenter. Au moment de régler nous avons sortie la CB, mais la machine était en cours de chargement, le propriétaire nous a donc dit de patienter. Notre fish and chips langouste enfin prêt, nous sommes allé manger, puis au moment de terminer les dernières délicieuses pattes de la bête, nous nous sommes rappelé que nous n'avions pas encore payé. Le monde commençait à affluer autour de la petite caravane. Nous avons alors tenté le tout pour le tout. Nous avons ramené les assiettes tout à fait normalement, et si, et seulement si il se souvenait que nous n'avions pas encore payé, nous allions alors payer. La chance a tourné pour nous à ce moment-là, aucune réflexion. Nous avons donc repris la route sans payer. Nous avons observé des phoques et des otaries tout le long de la côte. 

Le moment de chance fut de courte durée. La pluie avait repris de plus belle sur la route, et comme nous étions dimanche, impossible de trouver un réparateur de pare-brise ouvert. Nous avons donc roulé avec notre bout de plastique comme protection contre la pluie. Le temps était vraiment de pire en pire et nous avions pris un certain retard sur notre planning. Nous nous sommes donc arrêtées dans un camping un peu plus proche que prévu et trouvé totalement par hasard - le Mac Kee Memorial Reserve. Il est situé juste au niveau d'une belle plage de galet, c'était parfait pour nous. De plus nous n'avons pas eu à payer quoique ce soit. Le temps d'une éclaircie nous avons réussi à aller nous installer sur la plage pour observer un beau paysage de mer et de montagne. Un vieil homme est venu nous taper un peu la causette et nous parler de l'histoire de la Nouvelle-Zélande. Entre le bruit de la mer et son accent à couper au couteau, je n'ai pas tout compris, mais c'était tout de même un moment sympa. 

Ce n'est qu'en rentrant à la tente pour se coucher, que nous avons finit la journée en beauté, une dernière perte à dû être déplorée…le sac de tente et la moquette du coffre de la voiture. Allez savoir pourquoi, où et comment ? Etait-ce nous lors de notre précipitation qui les avions laissé tomber sur un parking ? Ou simplement, était-ce les voleurs qui ont eu accès au coffre et qui pour nous faire encore plus chier nous ont volé des choses totalement improbables ? Nous nous sommes endormi avec cette énième tracas supplémentaire. Espérons que le lendemain sera meilleur...