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Rouly's Trip in New-Zealand
6 octobre 2013

Quelques jours de vacances : Auckland Museum, Eden Mount et One Tree Hill

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Ma journée de mardi a tout d'abord été consacrée au grand Musée d'Auckland. Un passage incontournable pour s'imprégner de l'histoire de la Nouvelle-Zélande et particulièrement à propos des Maoris. Dans un premier temps, nous avons visité l'exposition temporaire sur la vie marine autour de l'île. Des requins, aux baleines, en passant par les créatures des abysses vivant dans les grandes failles sous-marine, cette expositions était superbe et nous mettait dans une ambiance qui relevait presque du fantastique. Ensuite nous sommes entrées dans le vif du sujet et maintenant je vais pouvoir vous faire un résumé de l'histoire néo-zélandaise.

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Les Maoris sont arrivés en Nouvelle-Zélande il y a environ 1000 ans. Les récits historiques européens racontent que Kupe, un navigateur polynésien, a voulu quitter sa terre natale en Polynésie. C'est au cours de son voyage qu'il aperçu au loin Aotearoa, "le pays du long nuage blanc", autrement dit la Nouvelle-Zélande en Maori. Après y avoir séjourné un certain temps, il revint raconter sa découverte en Polynésie en expliquant que c'était "une terre à l'odeur douce, riche en humidité". Ce sont ses descendants qui prirent la décision plus tard d'aller coloniser ces terres qui semblaient très accueillantes. Mais cette histoire reste un mythe pour beaucoup d'historiens modernes à ce jour. 

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Le peuple maori est constitué de 79 tribus traditionnelles (iwis), elles-mêmes divisées en sous-tribus (hapus) et familles (whanaus), réparties à travers le pays et principalement dans l’île du Nord. Malgré la divisons en plusieurs tribus et sociétés au cours de l'histoire, les Maori continuèrent à parler la même langue. Leur culture d'origine polynésienne est très riche, et elle est principalement dominée par le concept d'honneur et de prestige (mana). Ils sont aussi très attachés au respect de leurs ancêtres et aux valeurs de loyauté et de solidarité. Les guerres étaient très fréquentes entre les tribus, pour des questions de dettes ou de territoire, les villages étaient d'ailleurs conçues de façon à pouvoir se protéger facilement en cas d'attaque. La tradition veut que les perdants soient humiliés, en devenant esclaves des vainqueurs, voire victimes de cannibalisme. A l'arrivée des premiers européens (Pakehas), entre 1650 et 1700, les Maoris défendirent avec vigueur leurs terres. D'abord Abel Tasman, puis James Cook qui rapporta en Angleterre que cette terre est pleine de promesses et où les arrivants pouvaient avoir une vie confortable. Il décrivit les Maoris comme un peuple fort, brave, doué en art et fervent de combats. Heureusement, les contacts entre les Pakenas et les Maoris pouvaient être amicaux. C'est à ce moment que commencèrent à se développer des échanges entre les deux cultures, les européens leur firent découvrir entre autres le métal, des plantes et animaux, les livres, des outils scientifiques modernes et les armes à feu, ce qui changea radicalement la vie des Maoris. Les européens furent de plus en plus nombreux, et la chasse à la baleine et aux otaries en était l'une des raisons principales. Des missionnaires de l'église anglicane tentèrent et réussirent à convertir beaucoup de Maoris au Christianisme, grâce à la traduction de la bible en Maori, mais aussi à cause leur déception vis-à-vis de leurs dieux qui ne réussissaient pas à les aider à combattre les maladies importées par les européens par exemple. La reine Victoria étant très intéressée par ces nouvelles terres, elle envoya beaucoup de missionnaires britanniques pour persuader les chefs Maoris d'annexer leurs terres. Après maintes reprises, le 6 février 1840, le traité Waitangi fut signé. Les Maoris pensaient alors accepter la souveraineté de l'Angleterre sur la Nouvelle-Zélande en échange de la conservation de leurs terres. Mais le documents était hélas traduit très approximativement en Maori et n'avait pas de valeur auprès du gouvernement britannique. C'est alors que les Maori perdirent petit à petit le pouvoir sur leur terres, et la Nouvelle-Zélande fut déclarée colonie britannique. Tout ceci entraîna de nombreuses guerres entre les Maoris et les Pakehas, et les deux cultures se séparèrent. Ce n'est qu'au XXème siècle que les Maoris ont été progressivement réintégrés dans la société Pakenas. A ce jour, les Maoris représentent 15% de la population néo-zélandaise. 

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Voilà ce qu'il en est de l'histoire de la Nouvelle-Zélande. Je vous parlerais de d'autres aspects de la culture Maoris au cours de mes publications, mais je vais m'arrêter là pour l'instant, et continuer à propos de ma journée au musée. En effet, il y a bien d'autres sujets qui sont abordés, et je ne vous parlerais pas de tout, mais seulement de ce qui m'a le plus intéressé. Entre autres la géologie du pays, on peut en apprendre beaucoup sur les phénomènes naturels auquel est soumis régulièrement le pays, comme les éruptions volcaniques, les tremblements de terres et tsunami. Il y a même une pièce où l'on peut vivre une éruption volcanique de son salon. On s'assoit sur les canapés disposés comme dans un salon normal face à une fenêtre où une vidéo reproduit la vue sur la mer, c'est alors que tout se met à trembler dans la pièce, et par "la fenêtre" on voit alors une énorme explosion au niveau de la mer, la naissance d'un nouveau volcan, suivit d'un raz-de-marée qui arrive directement vers nous, et met fin alors à la mise en situation. Assez angoissant je dois dire. Je ne vous ai d'ailleurs pas encore raconté, mais j'ai vécue quelques petites secousses il y a quelques jours de ça, mon premier tremblement de terre alors que j'étais en train de discuter sur facebook avec un ami. Ce fut quelques secondes de tremblements que j'ai très nettement ressenti et qui ont fait des vagues dans ma bouteille d'eau et fait monter mes pulsations cardiaques. Rien de comparable avec la simulation dans la pièce du musée rassurez-vous. Bref, revenons-en à la visite. Le musée d'Auckland c'est aussi la faune et la flore néo-zélandaise et son histoire, dont le fameux kiwi. Sur la photo ils sont empaillés, mais que je devrai très vite en voir au zoo ou dans d'autres réserves spécialisées, car hélas il est très difficile d'en voir dans leur milieu naturel, ils sont au bord de l'extinction. Ce n'est plus le cas de son cousin le Moa, sorte d'autruche géante pouvant atteindre plus de 3 mètres, aujourd'hui disparu. Il fut la proie favorite des Maoris pendant des centaines d'années, à la fois pour sa chair et ses oeufs. Un oeuf équivaut à 50 oeufs de poules, autant dire que ça faisait une sacrée omelette pour toute la tribu. 

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C'est tout ce que je vous raconterais sur mon passage au musée, qui fut vraiment très instructif. Cependant je n'ai pas beaucoup plus échangé de phrases que la veille avec J., mais bon dans un musée on a assez de distraction pour ne pas à avoir à entretenir une conversation trop longtemps, cela ne m'a donc pas trop dérangé. Étant donné que la journée était très ensoleillée, j'ai proposé de continuer notre escapade au Mont Eden, là où je m'étais rendue lors de ma visite d'Auckland les trois premiers jours, mais il y avait énormément de brouillard et on y voyait rien. J'ai enfin pu voir la fameuse vue d'Auckland dont on m'avait tant parlé (photo à gauche).

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Ensuite nous avons pris la direction du One Tree Hill, entouré du Parc de Cornwall. A ce jour, je crois que c'est l'un de mes lieux favoris à Auckland. C'est un parc immense avec en son centre la fameuse One Tree Hill, "Colline de l'arbre solitaire". Elle est appelée ainsi à cause du seul arbre qui poussait en haut du cratère, qui fut abattu par les colons européens vers 1850, puis un pin fut replanté plus tard à sa place, pour être à nouveau abattu lors d'une manifestation Maori en signe de protestation. Maintenant on y trouve un obélisque (beaucoup plus difficile à abattre) et la tombe de John Logan Campbell, l'homme qui replanta l'arbre. Dans tout le parc et jusque sur les pentes les plus raides de la colline, on y trouve des milliers de moutons en train de brouter. Tous les reliefs recouverts d'herbe bien verte sont à couper le souffle, d'autant plus quand la lumière du jour commence à décliner. En observant autour de soi, on se croirait déjà dans la contrée des Hobbits, mais patience, je ne l'ai pas encore visité. En contre-bas, on trouve aussi beaucoup de pierres volcaniques, que les gens ont pris l'habitude de les rassembler pour écrire des messages ou dessiner. Je vous ai mis un peu plus de photos pour une fois, car c'est vraiment un endroit superbe. 

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